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Δευτέρα 18 Απριλίου 2016

Samuel Côté - Chasseur d'épaves: La recherche des vestiges subaquatiques du Canada



Décrivez nous votre projet. Quel est votre but? 

Voici notre mission :

Nous recueillons un maximum d'informations sur les naufrages survenus au Bas-Saint-Laurent afin d’enrichir les connaissances de l’histoire maritime québécoise déjà existantes.


Nous validons sur le terrain nos données historiques issues des archives dans le but de localiser et d’identifier de nouvelles épaves.

Nous identifions et documentons les épaves en observant les vestiges subaquatiques in situ. 

Nous diffusons nos connaissances: publications, site Internet, conférences, série télévisée etc.


Nous collaborons à l’organisation de cérémonies en hommage aux victimes/survivants de naufrages.

Nous tentons de sensibiliser et de conscientiser les plongeurs ainsi que le grand public à la nécessité de protéger et de préserver les vestiges subaquatiques avec un message à destination des plongeurs : «Prenez des images, ne laissez que des bulles».


Combien d’années recherchez-vous des épaves?

J’ai commencé à m’intéresser aux épaves en 2005.

À force de persévérance et de détermination, j’ai su tisser un vaste réseau de partenaires et de collaborateurs à travers le monde. 

J’ai également réussi à entraîner dans son sillage une équipe de plongeurs pour l’accompagner dans cette aventure.

J’ai identifié quelques épaves et documenté plusieurs naufrages aux quatre coins du Québec. J’ai développé une méthodologie de travail éprouvée issue de mes expériences passées. 


Après d'intenses recherches dans des sources primaires, d’analyses, de contre-vérifications et de recoupements de données historiques, je parviens à documenter, identifier et localiser de nouvelles épaves. 

Ma démarche s’appuie sur un nombre impressionnant de documents de première main provenant principalement de sources gouvernementales.


Racontez-nous l’histoire d’une épave qui vous a ému le plus.

La drague Manseau 101 coula le 30 septembre 1966 lors d’une tempête, en amont du pont Pierre-Laporte à Québec, coûtant la vie à dix marins. 

L’épave a été découverte par le Service hydrographique du Canada en 2010. À la demande du fils du capitaine, j’ai identifié formellement l’épave en 2012. 


J’ai même initié une cérémonie commémorative en hommage aux victimes du naufrage de la drague Manseau 101 célébrée sur la plage Jacques-Cartier à Québec. Les survivants du naufrage et les familles des victimes étaient sur place.

Coopération internationale : Travaillez-vous avec d’autres chercheurs? 

Non. Si jamais l'occasion se présente, j’accepterais de collaborer avec un autre chasseur d’épaves. 

D’autant plus que mes formations de recherchiste et d’historien seraient très utiles, car la plupart des chasseurs d’épaves pratiquent la plongée sous-marine, mais ne possèdent pas de formation en histoire. 


Les chasseurs d’épaves qui le font pour les bonnes raisons sont rares. 

Malheureusement, les épaves attirent également des chasseurs de trésors et des pilleurs d’épaves. 

Ceux-ci se livrent à un pillage systématique de ce patrimoine sous-marin à des fins commerciales.

Pourquoi avez-vous commencé de chercher des épaves? 

À l'âge de 6 ans, j’ai trouvé une pointe de flèche dans le sable. 

En 2005, j’ai rendu visite aux archéologues qui fouillaient un site à Price (mon village natal) afin de relever des traces de l'occupation amérindienne du territoire. 

J’ai alors montré ma pointe de flèche au directeur du chantier. Ce dernier m’annonça que ma pointe de flèche à encoches latérales datait de 2500 ans AA. 

Cette découverte inattendue est à l'origine de ma passion pour l'histoire.


Puis, pendant mon enfance, j’ai passé mes étés au chalet familial à Grand-Métis, face au fleuve Saint-Laurent. 

C’est à cet endroit que j’ai développé une grande fascination pour l’histoire du fleuve Saint-Laurent en y découvrant la présence de l’épave du Carolus, datant de la Deuxième Guerre mondiale. 

Dès l’adolescence, j’ai consacré beaucoup de temps et d’énergie à ma collecte de données sur les épaves.

C’est l’histoire derrière l’épave qui m’intéresse.


Quelle est l’épave la plus importante que vous avez trouvé?

L’épave du brick Scotsman (1846). Il s’agit de la plus ancienne épave actuellement connue au Bas-Saint-Laurent. 

Après plusieurs années d'enquête, je suis parvenu à identifier l’épave du Scotsman située au large du Bic.

Construit en 1834, le brick Scotsman mesure 83 pieds de long. Bâti par John Duncanson, en Écosse, une figure de proue représentant le buste d'un homme orne sa proue. 

Au cours de sa carrière, il a accosté dans plusieurs ports, dont ceux de New York, Rio de Janeiro, Glasgow, Liverpool, Montréal, et le quartier de Leith, le port de la ville écossaise d’Édimbourg.

Le 20 novembre 1846, en provenance de Montréal à destination de Liverpool avec une cargaison générale, le Scotsman est assailli par une tempête. 

Commandé par le capitaine James Jameson, il heurte des rochers situés près de l’île du Bic, puis dérive avant de sombrer. 

Un seul des neuf membres d’équipage survit. Ce dernier réussit à gagner l’île Saint-Barnabé et est rescapé par des habitants de Rimouski le lendemain matin.


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